SRG

TROIS VOLETS ÉDUCATIFS MODULABLES ADAPTES AUX BESOINS DES BÉNÉFICIAIRES ET DE LEUR ENTOURAGE : l’unité «Accueil-Observation», l’unité «Résidence» et enfin l’unité «Des Liens et des Ailes».

Dans l’esprit du décret de mars 1991, le P.H.J. S.R.G. a diversifié ses activités d’hébergement vers trois projets éducatifs complémentaires depuis septembre 1992. Notre équipe peut offrir des réponses articulées, complémentaires ou successives, selon l’évolution du projet individuel de l’enfant et de ses proches, sans changer de lieu, ni de structures de référence, et toujours la même question :

Comment recréer des passerelles avec le milieu de vie qu’il a fallu quitter ?

Tout jeune adressé par le Tribunal de la Jeunesse, le Service de Protection Judiciaire ou le Service d’Aide à la Jeunesse, rencontre notre dispositif lors du processus de candidature et le cas échéant, lors de son entrée au PHJ, via notre groupe « Accueil-observation ». Le mandat précise que le jeune est confié au PHJ, sans spécifier dans quel groupe de vie.

Nous pratiquons systématiquement une observation et une orientation comparable à celle spécifique d’un service C.O.O. (Centre d’Observation et d’Orientation). En outre, une série de procédures méthodologiques font du PHJ, à la fois un formidable outil de réinsertion dans le milieu de vie et contribuent de façon inattendue certes pour un service résidentiel, à un mouvement de prévention des placements à long terme et donc aux objectifs de désinstitutionnalisation présents dans le décret de mars 1991.

Notre approche doit être généraliste. Nous ne voulons pas regrouper en un même lieu des problématiques similaires qui ne feraient que se potentialiser les unes les autres de manière iatrogène. Par contre nous sommes disposés à l’accueil en connaissance de cause de jeunes présentant des troubles du comportement, des problématiques d’abus ou un passé de délinquance ou toxicomanie, mais pas de façon massive. Selon les capacités des groupes en place à supporter l’arrivée des nouveaux sans que personne n’en souffre. C’est dans cet esprit que nous voulons aussi envisager la mixité des groupes et des équipes, pour sortir d’une longue tradition d’aide réservée aux jeunes filles.

Le séjour résidentiel se veut le plus court possible.

Il respecte avant tout les liens familiaux et ceux du réseau, comme futurs fondements d’une réinsertion dans le milieu de vie. Il prend en compte la brisure des liens familiaux telle que décrite par M. BERGER. Cela signifie pour notre équipe, faire alliance avec les proches des jeunes accueillis, par la connotation positive des relations familiales dans leur partie valorisante pour l’enfant. Même sous les injures, nous essayons d’éviter les rivalités faciles au profit de l’établissement d’une relation partenariale. Le séjour est alors l’occasion de prendre distance et de réfléchir dans un certain apaisement de la crise, aux manques, puis de reconstruire des liens sociaux.