L’accompagnement vers l’autonomie
Les jeunes filles qui, à l’approche de leur majorité, n’ont toujours pas trouvé de voie pour renouer avec leurs proches, peuvent y vivre une expérience d’autonomisation progressive. Les garçons sont à l’heure actuelle orientés dans d’autres centres spécialisés
La gestion du temps, celle des tâches, de la scolarité, de l’argent ou des relations affectives, et la recherche d’un travail d’étudiante, sont travaillées avec l’équipe éducative.
Des évaluations mensuelles sur base d’une grille des besoins spécifique donnent aux jeunes des pistes pour évoluer jusqu’aux exigences d’un passage en appartement autonome.
Ces balises, discutées en réunions, comme des rituels de passage rassurent face à l’anxiété de solitude souvent liée à leurs désirs d’indépendance.
Ici aussi, le contact avec les personnes clés de la famille permet d’évaluer la congruence du projet d’aller vivre seule. Les entretiens déterminent le degré d’autorisation accordé par les proches à la jeune qui va vivre cette expérience. Les appartements individuels extra-muros sont loués à des propriétaires ordinaires ; le bail est signé par un de leurs proches avant la majorité.
Notre équipe, jamais bailleur, assure un suivi socio-éducatif contextuel et adapté aux besoins de la jeune. Certaines d’entre elles, confrontées à la réalité de l’autonomisation choisissent encore de renouer avec leurs proches et rentrent en famille. Elles peuvent faire appel à un suivi de notre équipe.
Dans le groupe «Des Liens et des Ailes», ne parviennent que les jeunes qui à travers les deux groupes précédents n’ont pas pu mobiliser leur entourage de manière suffisante pour pouvoir bénéficier de leur soutien et rentrer dans leur milieu de vie.
Celles qui par caprice ou en recherche de liberté sans limite, provoquent le système familial et imaginent qu’elles vont pouvoir bénéficier de plus d’avantages que chez elles, ne sont pas investies par ce groupe.
Il est donc réservé aux jeunes qui ont vraiment besoin de cette aide spécialisée particulière, par manque d’entourage ou vu les risques encourus lorsqu’elles vivent avec leurs proches. Les jeunes vont pouvoir apprendre intra muros, durant quelques mois, les indispensables capacités de « coping », et dire leur projet à leurs parents, avant de partir vivre seule mais soutenues par leurs proches, en appartement supervisé.